Cyanobactéries, la famille terrible de la spiruline
Pour les amateurs de spiruline, le mot cyanobactérie n’est pas toujours noté sur les boîtes de la pharmacie ou sur les sachets des artisans, car remplacé par le terme « algue bleu-vert », sûrement plus vendeur. Pourtant, elle en fait bien partie. Elle est même une des seules à pouvoir être consommée !
Cependant, la spiruline n’est qu’une espèce parmi tant d’autres et ne représente même qu’une « poussière », car les espèces connues en France se comptent en nombre et sont souvent synonymes de problèmes. C’est généralement dans des milieux aquatiques fermés (lacs, mares, étangs…) que la prolifération des cyanobactéries peut se faire, car ce sont des endroits propices aux augmentations de température lors de la période estivale. C’est lors d’une température dépassant les 25°c que les cyanobactéries présentent une croissance significative face aux phytoplanctons et donne une efflorescence ou « bloom », amenant nombreux problèmes, sanitaires, écologiques ou économiques.
Les problèmes qui apportent les problèmes
Le changement climatique favorise la montée des températures dans leur milieu et la venue d’espèces exotiques qui conquièrent de nouveaux espaces et engendrent de nouvelles problématiques. Comme le phytoplancton, les cyanobactéries se développent en présence de nutriments (phosphore, nitrate,..), augmentant le nombre de blooms et donc de déséquilibres dans différents écosystèmes. L’eutrophisation est aujourd’hui principalement due aux activités humaines, rurales ou urbaines.
L’économie touchée par l’infiniment petit
Parmi les problèmes rencontrés, on note les eaux colorées aux fortes odeurs, les toxines rendant impropre la consommation d’eau potable et tuant la faune dulcicole (poissons, insectes…), l’asphyxie du milieu en consommant l’oxygène dissous dans l’eau…
Chez l’Homme, les toxines sont différentes et peuvent atteindre les neurones, le sang ou la peau, rendant certains endroits interdits à la baignade. Les eaux colorées et/ou odorantes sont aussi des freins aux utilisateurs des lacs même si toutes ne présentent pas des toxines affectant l’homme.