Nous vivons chaque hiver en Bretagne des tempêtes qui balayent la mer et nous renvoient divers objets : troncs d’arbres, filets de pêche, bouteilles plastique, carcasses d’animaux, etc…
Parmi ces débris divers, si nous prêtons attention à cette laisse de mer si particulière, nous pouvons observer des animaux étranges en fin de vie, délaissés par leur milieu naturel.
Fixés ou non à ces objets, ils montrent des formes étranges, long pédoncule à ongle blanc, ovale à voile ou vessie rose à tentacule. Une fois repérés, on peut en compter des milliers sur les plages !
La première photo nous montre des anatifes, animaux de la même famille que les balanes et pouce-pieds. Ces crustacés sont ici fixés sur une palette qui a passé plusieurs mois en mer, leur permettant de trouver un radeau sur lequel s’accrocher. Ce sont des animaux à cirres ou plus communément appelés « filets » qui leur permettent de capturer le plancton, dérivant au gré des courants. Sur un autre support, comme un tronc d’arbre, ils peuvent être plusieurs milliers à se fixer, couvrant parfois la quasi entièreté de sa face immergée !
Le deuxième animal a mauvaise réputation à cause de ses tentacules urticants.
Cousine éloignée de la méduse, la physalie ou « galère portugaise » est également un cnidaire, mais plus particulier encore.
Quand on évoque le nom de cet animal, on pense -et c’est normal- à un seul individu, et pourtant ! Le flotteur en forme de vessie n’est pas une partie de son corps mais un animal à part entière, ainsi que ses tentacules qui sont en fait des « polypes » et qui jouent tous un rôle propre dans cette sorte de colonie, comme celui de la prédation, de la digestion ou encore de la reproduction !
C’est ce qu’on appelle un méga-organisme, une colonie d’animaux qui sont tellement spécialisés dans leur rôle qu’ils ne peuvent pas vivre les uns sans les autres.
